Si vous vous refusez à découvrir ce qu'est votre esprit (ce mot ne désignant d'ailleurs que vous-même), il est probable que vous vous effondriez comme une cheminée de brique à l'approche de votre mort.
Reprenons : Il y a au sein de nos esprits un double fond : ce que l'on croit être le fondement de notre être n'est en fait qu'une vague fumée sortant d'un conduit de cheminée.
Pour prendre une autre allégorie, le voile qui nous sépare de notre véritable esprit est en même temps épais comme une enceinte fortifiée et fin comme une toile d'araignée...
cette double configuration peut laisser perplexe mais rassurez-vous les contraintes qu'elle exerce sur votre pensée ne sont rien par rapport à la difficulté de sortir de votre impasse.
Qu'est-ce que cela veut-il dire ? Oubliez donc toute notion de distance : votre vie intellectuelle (et faussement spirituelle) est comme un infini : impossible d'en sortir puisque les bords en sont par définition inatteignables...
Bon ! Vous allez me répondre que mon discours est confus et que vous ne voyez pas ou je veux en venir. Vous n'avez pas tout à fait tort car toute la difficulté réside à essayer de décrire quelque chose qui n'existe pas... On peut l'inventer ! Tout ce que je raconte ne serait que pur fantasme ? Mais cela reste de la pure pensée ! Et pensée égale fantasme ? Comment alors accéder à la conscience de votre esprit ? À votre esprit ? si la pensée de mon esprit n'est qu'imaginaire !!! N'est-ce pas là,  la vision d'Ouroboros, le serpent cosmique qui se mange la queue ?
Peut-on se réveiller avant de mourir ? Le rêveur peut-il se dire : je m'éveille tout en restant endormi ?