Conscience et Pensée

Exercice 3

Penser son esprit n'est pas chose facile ! Peut-on d'ailleurs se penser ? Déjà  que nous éprouvons parfois les plus grandes difficultés à  penser la pensée que l'autre pense....
Eh, bien ! Oui ! Je l'affirme on peut penser son esprit et en fait nous ne faisons que cela !!!
L'exercice proposé est donc de ne plus le penser mais de le vivre, ou encore de l'autre...

Être son esprit ! Voila qui nous arrangerait bien ! Mais comment y arriver ? Comment traverser les apparences ?
C'est très simple, si vous n'y êtes pas arrivé avec les deux premiers exercices en voici un troisième... plus rébarbatif : le but est ici de comprendre que tout le petit monde qui nous entoure n'est que le produit de nos sens. Concentrez-vous sur un petit objet ou une structure tel qu'un crayon, l'angle du dossier d'une chaise, un papier froissé.... Et observez ce qui se passe en vous : analysez l'image que vous recevez !
En fait l'objet se décompose en plusieurs éléments de base :

  • une forme
  • une ou plusieurs couleurs
  • un son (cela est déjà  beaucoup plus difficile à percevoir, je vous l'accorde !)

Mais surtout il reçoit de votre part un nom, ou du moins il rentre dans une catégorie nominative.

Un lien s'établit entre vous et l'objet mais comment décrire ce lien ? Certes il ne s'agit pas d'un lein physique : quoiqu'il se passe vous êtes totalement séparé de l'objet à tout jamais même si vous le prenez dans la paume d votre main. Non, le lien est autre il est au sein de votre esprit : chaque fois que votre regard se pose sur un objet (ou une personne) vous établissez un lien d'ordre spirituel, non pas dans le sens évoquant une déité mais dans un sens méta physique d'un au-delà  physique...
Ce lien spirituel est à travailler, à developper intensement....
Il est une clé pour vous amener ici même au centre de votre esprit.

Penser son esprit !

Si vous vous refusez à découvrir ce qu'est votre esprit (ce mot ne désignant d'ailleurs que vous-même), il est probable que vous vous effondriez comme une cheminée de brique à l'approche de votre mort.
Reprenons : Il y a au sein de nos esprits un double fond : ce que l'on croit être le fondement de notre être n'est en fait qu'une vague fumée sortant d'un conduit de cheminée.
Pour prendre une autre allégorie, le voile qui nous sépare de notre véritable esprit est en même temps épais comme une enceinte fortifiée et fin comme une toile d'araignée...
cette double configuration peut laisser perplexe mais rassurez-vous les contraintes qu'elle exerce sur votre pensée ne sont rien par rapport à la difficulté de sortir de votre impasse.
Qu'est-ce que cela veut-il dire ? Oubliez donc toute notion de distance : votre vie intellectuelle (et faussement spirituelle) est comme un infini : impossible d'en sortir puisque les bords en sont par définition inatteignables...
Bon ! Vous allez me répondre que mon discours est confus et que vous ne voyez pas ou je veux en venir. Vous n'avez pas tout à fait tort car toute la difficulté réside à essayer de décrire quelque chose qui n'existe pas... On peut l'inventer ! Tout ce que je raconte ne serait que pur fantasme ? Mais cela reste de la pure pensée ! Et pensée égale fantasme ? Comment alors accéder à la conscience de votre esprit ? À votre esprit ? si la pensée de mon esprit n'est qu'imaginaire !!! N'est-ce pas là,  la vision d'Ouroboros, le serpent cosmique qui se mange la queue ?
Peut-on se réveiller avant de mourir ? Le rêveur peut-il se dire : je m'éveille tout en restant endormi ?

Exercice 2

La vie est un amusement ou un supplice... Hédonisme ou jeux de massacre... Entre les deux, bien sur, une infinité de possibilités !
Que choisir ?
c'est déjà fait ! me direz-vous. Peut-on changer le destin d'un malheureux ? un homme heureux veut-il changer sa vie en tristesse ?
Il est certain que la vie, nous la subissons plus que nous la vivons ! Un acte, un acte vrai, qu'est-ce donc ?
Voici donc un deuxième exercice à pratiquer : concentrez-vous sur un geste, un mouvement quotidien; mais faites-le à fond ! Un geste qui soit simple, mais qui vous plonge corps et âme en lui-même. Et, installé dans ce geste, dans ce mouvement, prêtez alors une attention particulière à vous-même....
c'est-à-dire à votre esprit.

Réussite ou Échec....

Qu'importe si l'exercice a échoué.... On ne capte pas toujours le secret d'un vin au premier verre ou à la première gorgée.
Devons-nous pour autant abandonner ? Non, bien sur car la "préhension" de sa propre conscience est quelque chose de tellement important, de tellement vital que sa propre vie physique ne compte pas en regard de ce trésor...

Exercice 1

Imaginez et pratiquez la situation suivante : vous êtes assis ou mieux encore, agenouillé en position zazen ou en lotus. Dégagé de toute pensée, bien à la verticale dans votre assise méditative, vous refaites connaissance avec votre corps, avec vos sens. Dégagé de toute pensée... oui, essayez !

La conscience

On croit que la conscience est un épi-phénomène de la pensée. Il n'en est rien. La conscience n'est ni un phénomène, ni un état.... quand je parle de la conscience, il ne s'agit pas tant de la conscience de faire, mais de la conscience d'être; la conscience de soi, ainsi peut-on dire : c'est une personne, c'est la personne !

une remarque : en français on utilise le mot pensée et le verbe penser, mais pour conscience il n'existe que le nom, le verbe n'a pas réellement été créé (on dit bien conscientiser mais est-ce là le bon verbe ?) or la conscience n'est pas un substantif, c'est avant tout un mouvement, un acte, un verbe !

Premier billet

Ce blog est comme un journal philosophique. J'écrirais quelques idées et pressentiments sur la Conscience, sur le phénomène de la Conscience